Corporate blogging: Osons! (…ou pas)

corporate communicationUn constat: chacun est demandeur de confiance et de transparence. Toutefois chacun n’est pas prêt à  s’engager dans cette voie. Pourquoi?

Manque de temps, peur de s’engager dans un mode de communication non maitrisé, syndrome du « j’ai un travail sérieux et je n’ai ni à  m’abaisser ni à  me justifier », préférence pour le « je laisse les autres déblayer le terrain ».

De manière synthétique tout le monde raisonne en termes d’analyse risque/opportunité. Ensuite quatre attitudes:

– je pense que les opportunités sont supérieurs aux risques: je me lance.
– je pense que les risques sont supérieurs aux opportunités: je ne bouge pas.
– je pense que les opportunités sont supérieurs aux risques mais je ne veux pas prendre le risque de la remise en cause d’un système que je maitrise: je ne bouge pas.
– je pense que les risques sont supérieurs aux opportunités mais il faudra y passer un jour ou l’autre alors autant être proactif et transformer le risque en chance.

Exemple de « je ne bouge pas »: voir l’article de l’Atelier BNP Paribas que j’ai déjà  mentionné par ailleurs et ce que j’en pense.
Exemple de « je bouge »: Boeing. Des essais progressifs qui donnent aujourd’hui le Randy’s journal (blog du VP marketing) et le blog de l’équipe de test du 777-200LR (toujours en ligne mais plus animé depuis la fin de la période de test). Je reste sur ma faim quant à  la gestion des commentaires: modérés bien sur me semble t-il ce qui n’est que logique mais surtout non reliés à  l’article.

Toutefois l’avionneur de Seattle nous promet de nouvelles expériences, avec un dialogue plus interactif, une vision « insider de l’entreprise » et un projet de blogs internes(dis Monsieur Boeing, tu aimes les Kiwis? Parce qu’un de tes fournisseurs en raffole!). En tout cas j’attend de voir ce que tout cela va donner et jusqu’où ils vont aller.
On parlait risque? Voici la réponse donnée à  BusinessWeek:

Boeing has learned to cede some control and expose itself to stinging criticism in exchange for a potentially more constructive dialogue with the public, customers, and employees. “Companies are nervous about creating external blogs because they fear the negative comments,” says Charlene Li, an analyst at Forrester Research Inc. “But negative comments do exist. A company is better off knowing about them.”

Ca se passe de commentaire non?

Sun, IBM, Boeing…on ne peut pas parler de petites entreprises, et on ne peut pas penser que l’enjeu en termes d’image n’est pas important pour elles.

Ou alors entreprises et managers français se seraient pas sur la même longueur d’onde que leurs alter égo d’outre atlantique quant à  l’exposition et au dialogue qu’imposent un certain niveau de performance et de fonction? Une différence essentiellement culturelle alors?
Pour en savoir plus:

Info de départ via Roland Piquepaille. Voir aussi BusinessWeek.

Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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