Blogs, la prise de pouvoir du consommateur

bemCa n’est pas le thème d’une énième profession de foi mais le sujet d’un débat qui a servi de préambule à  la soirée des Publissimes organisée par Bordeaux Ecole de Management.

Vous pouvre vous demander ce qui m’a amené à  m’intéresser à  l’évènement, chasse gardée du monde de la com’ et des rp. Tout simplement le fait que les organisateurs ont voulu étendre le débat, partant du principe qu’au delà  du blog de marque il y avait une problématique de diffusion de l’identité de l’entreprise elle même.

C’est à  ce titre que j’étais invité au débat, avec Sophie Kune et Christophe Ginisty, discussion animée par Emmanuel Carré, professeur de l’école et blogo-manageo-décalo-blogueur à  ses heures.

Je suis plus qu’heureux de ma soirée, notamment car la discussion n’est pas tombée dans le débat convenu, car au vu du feed back que j’ai pu avoir, les auditeurs ont tous trouvé leur compte. Venant sans a priori et avec intérêt, leur opinion non teintée de « je sais et je veux donner mon avis » a donné à  l’exercice un ton détendu qui a permi une bonne diffusion du message.

Nous avons parlé de blogs en tant que lieu de discussion, de partage, de réflexion ouverte et d’aventure personnelle. Car même s’il s’agit de blogs de marque ou d’entreprise, ils tirent leur légitimité de l’indentification à  un auteur qui peut prendre un ton et avoir un discours tout à  fait différent du site corporate de la marque concernée. C’est ce qui confère confiance et légitimité.

Sans tout narrer par le détail nous sommes arrivés à  une conclusion: il n’y a pas prise de pouvoir du consommateur (terme pris au sens large car chacun des intervenants avait sa propre problématique sur la question et en ce qui me concerne je me suis attaché à  parler de valeurs et d’image employeur, blog corporate&rh en somme), il s’agit davantage d’une manière différente que le consommateur (candidat, client, investisseur) a d’exercer un certain pouvoir sur l’entreprise, pouvoir qu’il détient déjà  depuis longtemps via les études de marche entre autres mais qu’il peut désormais exercer à  sa guise, de manière autonome avec son propre vecteur de communication. On a également beaucoup parlé de l’aspect communautaire, de franchise, d’opportunités et de risques. Avec toujours le sous entendu que « perso » ou « pro » le blog était un média humain qui engageait davantage son auteur qu’un « bon vieux site plaquette ».
Les questions (l’auditoire était composé d’étudiants et de professionnels de la communication) on d’ailleurs été ouvertes dans le sens où elles traduisaient un intéret pour la chose sans a priori.

Les rencontres qui ont suivi lors du cocktail m’ont permi d’approfondir la discussion avec des professionnels locaux intéressés par le blog comme outil de promotion d’une image d’entreprise, avec des étudiants sensibilisés à  ces problématiques mais en manque de feed back. On se reverra pour en parler au calme…

J’en profite pour remarquer le décalage qui existe avec le monde de la com’ (produit ou institutionnel) « parisien » (sans aucune connotation péjorative): les personnes avec qui j’ai discuté étaient intéressées et en manque de repères, d’acteurs locaux majeurs à  qui s’adresser pour se forger une idée et notre discussion les a visiblement rassuré, voire convaincus. En tout cas beaucoup d’intérêt et d’ouverture d’esprit. Pas de question piège mais une volonté d’apprendre et d’avancer.

Je terminerai par une reflexion un peu plus personnelle. C’est avec joie que je suis retourné dans mon ancienne école quelque cinq ans après mon dernier passage pour une soutenance finale, d’être sur l’estrade avec un des professeurs qui m’a le plus marqué, et de me souvenir de l’époque où j’étais dans l’amphi avide d’écouter les intervenants exterieurs de ce type de manifestation. Je tiens à  féliciter les étudiants organisateurs pour leur professionnalisme et la qualité de la cérémonie de remise de prix qui a suivi. Merci également aux « officiels », notamment Emmanuel Carré et Anne Laudoyer, pour avoir pensé à  moi et me permettre de vivre une soirée intéressante avec la connotation affective forte que vous devinez. Finalement le plus beau souvenir d’un diplomé de Grande Ecole n’est pas tant le jour où il a son diplome mais le jour où il a l’occasion de revenir pour tenter de rendre ce qu’on lui a donné.

Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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