Alors le basket ball compte les passes décisives l’entreprise favorise l’égoisme

Parfois nos sports favoris nous inspirent quelques refléxions par rapport à  notre travail quotidien. Je pense d’ailleurs qu’entreprise et sports (collectifs ou individuels) auraient beaucoup à  apprendre les uns des autres. Et puisque qu’Andrew McAfee nous a parlé de Baseball cet été, à  moi de vous glisser quelques mots sur le basket ball.

Pour ceux qui ne maitrisent qu’imparfaitement la chose, le basket ball est un sport qui se joue à  5 contre 5, avec les mains, et où l’objectif est de marquer plus de points que l’adversaire. Et les points se marquent en faisant passer une grosse balle orange dans un anneau situé à  3 mètres du sol.

Alors vous me direz, individuellement c’est simple. Vous avez la balle, vous tirez et c’est tout.

En fait ça n’est pas aussi simple que ça…

Oui mais vous n’êtes pasfois pas en bonne position alors qu’un partenaire est idéalement placé, ou d’autres sont plus adroits que vous dans un cas précis donc…vous leur donnez la balle. Ils marquent, grâce à  vous d’ailleurs et c’est tant mieux car si vous tirez systématiquement vous allez avoir un fort taux de déchet et donc à  vouloir trop marquer vous allez mettre le collectif en péril. Il est d’ailleurs remarquable que pour beaucoup d’entraineur l’idéal est d’avoir une marque répartie entre plusieurs joueurs et non pas un qui marque quatre fois plus que les autres car cela signifie deux choses : soit l’équipe est faible soit il y en a un qui ne joue que pour lui quitte à  mettre l’équipe en danger.

Mais à  la fin du match si on ne regardait que les points on aurait donc l’impression que certains ne servent à  rien car leur spécialité c’est de faire marquer les autres. Heureusement on a inventé la « passe décisive », qui dans les fiches d’évaluation des joueurs et des joueurs compte autant que les points. Logique : l’auteur de la passe a fait réussir l’autre et sans lui il ne se serait rien passé. De plus la passe n’est décisive que lorsque le panier est marqué donc ça lui demande de faire les bons choix et pas seulement de donner la balle en espérant que les autres se débrouillent.

Bref on sait évaluer et valoriser celui qui fait réussir l’autre. Si cet élément n’était pas mesuré et évalué il y aurait fort à  parier que nombreux seraient ceux qui se focaliseraient sur leur ligne de statistiques personnelles sans s’intéresser au résultat de l’équipe. Lorsque de tels comportements arrivent (c’est rare mais possible) on a souvent une ou deux personnes avec des statistiques impressionnantes et une équipe qui perd tous ses matchs.

Et comment évalue-t-on les employés dans l’entreprise ? La réponse vous amènera surement à  comprendre pourquoi la collaboration est si difficile à  mettre en place.

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Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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