3 outils du web 2.0 à  faire rentrer dans l’entreprise

Je vous parle souvent de la nécessité de professionnaliser les outils et usages du web 2.0 pour les rentre pertinents en entreprise. Mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue qu’il est des outils et usages présents dans le web grand public que l’entreprise gagnerait beaucoup à  expérimenter et intégrer en son sein.

Pourquoi 3 outils ? Parce que j’aurais été bien en peine de trouver dix outils. Même si, quitte à  caricaturer, j’ai une propension marquée à  préférer la lecture de la Harvard Business Review à  celle de Techcrunch, il me semble qu’en matière d’outils l’essentiel est aujourd’hui derrière nous. On bricole, on améliore, on sort des mashups, mais aucune logique véritablement nouvelle ne vient apporter une lumière nouvelle à  un catalogue d’outils déjà  bien fourni. J’étais vraiment à  la recherche de logiques nouvelles et pas d’une énième copie ou amélioration de quelque chose d’existant.

Si l’on regarde bien les outils, rares sont ceux que l’entreprise n’a pas encore cherché à  s’approprier (ce qui ne veut pas dire qu’elle ait forcément complètement réussi à  l’heure ou j’écris). Blogs, c’est fait. Wikis aussi. Réseaux sociaux : on apprend. FlickR et YouTube likes ? Egalement. Google Docs :  c’est également fait. Bookmarking : également. Après il reste des idées de services nouveaux mais qui ne sont que des mashups. Arrêtons là  la liste….

3°) Silentale

Je mets silentale sur la 3e marche du podium parce que l’outil n’est pas encore disponible. Je me fie uniquement donc à  la promesse et ce qui en a été dit lors de la conférence LeWeb 08 où ils ont gagné le prix du public dans la « Sartup Competition » sans forcément pouvoir m’avancer davantage. Le fait de regrouper et canaliser toutes ses conversations, ses échanges, peu important l’endroit où elles ont lieu est un levier de productivité gigantesque. Cela participe, partiellement, de la logique de « supply chain d’information » personnelle que j’évoque souvent par ailleurs.  A intégrer dans la « plomberie » dont je parlais ici.

2°) Dopplr

Je vais être honnête, jamais je n’aurais pensé à  Dopplr si je n’avais eu une conversation avec un ami il y a quelques semaines. Il travaille dans une entreprise qui a des implantations dans le monde entier et qui envoit ses équipes et experts….dans le monde entier également. Les experts dans les centres de décision, les équipes sur des chantiers qui peuvent être à  coté de chez vous, en plein océan ou au milieu de la jungle. De manière plus ou moins longue, voire très ponctuelle pour certains, avec des rotations fréquentes. Comme il me disait « il peut arriver qu’on soit dix à  New York en même temps, un venant de Paris, deux d’Allemagne, trois du Texas…; »…sans compter les équipes New Yorkaises. La même chose peut arriver dans un village perdu à  l’autre bout du monde. Et sans qu’aucun d’entre nous ne sache que l’autre est là . « Alors on aimerait bien utiliser Dopplr », rien que pour des raisons « humaines ». Mais c’est risqué vu le domaine de notre entreprise. Mais un Dopplr privé ce serait bien ». Peut être même qu’on y trouverait une utilité opérationnelle. En tout cas ce qui peut sembler un gadget pour une entreprise dont les collaborateurs sont essentiellement sédentaire a une vraie valeur pour celles où la mobilité est la norme. (Et vu le secteur d’activité…aucun moyen de substituer quoi que ce soit de virtuel à  une présence réelle).

1°) Seesmic.

Grand vainqueur, haut la main, Seesmic. Il a fallu du temps pour que les entreprises acceptent de reconnaitre la valeur business des conversations asynchrones et publiques entre ses collaborateurs (et encore ça n’est pas forcément acquis pour tout le monde). Le vidéo semble encore un gadget pour beaucoup. Reste la conversation publique, asynchrone en vidéo qui au lieu de cumuler les freins des trois amène subitement un rayon de lumière. Question de contexte peut être également. Imaginez que par le plus grand des hasards on demande aux équipes commerciales d’être plus performantes. On leur demandera, notamment, de mieux qualifier les situations, de réagir d’une manière adaptée à  chaque besoin plutôt que dérouler un discours convenu. Cela ne s’improvise pas et la solution porte un nom : training. Comment un formateur expert peut il travailler avec des équipes dispersées dans le pays, dans le monde, qui ont peu de temps à  lui donner pour travailler des mises en situation, sachant qu’il est hors de question de financer tous les déplacements que cela impliquerait. On peut imaginer un cas, demander à  chacun d’enregistrer son « sales speech » quand il le peut. Le formateur peut ainsi les voir un par un, corriger en montrant ce que lui dirait, le commercial peut corriger et représenter une nouvelle présentation… ainsi de suite. Plus efficace qu’une visio-conférence parce  qu’adapté aux emplois du temps de chacun et enregistré, cela permet des intéractions, des corrections, et en plus on peut imager que l’ensemble des conversations ainsi accessibles à  tous constitue un exemple de best practices disponibles en ligne. Seul un aveugle ne verrait ni le ROI ni le bénéfice. Et ça n’est qu’un exemple à  la va-vite.

Bon après rien ne dit que le marché de l’entreprise intéresse un seul de ces acteurs.

Et vous en voyez d’autres vous ?

Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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