Au fait c’est quoi la performance?

Tout le monde en parle: la performance une des notions en vogue en ce début de siècle. Non qu’on ne s’en soit jamais préoccupé mais parce qu’aujourd’hui on le dit ouvertement. Ce retour au premier de ce concept aussi vieux que le monde est aussi, à  mon avis, du aux nombreuses interrogations qu’il suscite. Parlez de performance autour de vous, personne ne sera d’accord sur ce qu’on doit mettre dedans.
Ayant du m’intéresser à  la question ces dernières semaines je me permets de donner ma version des faits, non qu’elle se revèle spectaculairement réformatrice mais juste histoire de faire le point sur le sujet.

La définition a minima d’une entreprise performante est à  la fois claire et sibylline : il s’agit d’une entreprise qui atteint ses objectifs, voire les dépasse.

La performance « résultat »

Les entreprises définissent généralement leurs objectifs de deux manières : en termes commerciaux (part de marché, volumes) et financiers (équilibre, rentabilité, désendettement).

On se focalise ici sur la notion de résultat, ce qui est logique : la logique veut que l’on détermine des résultats à  atteindre puis que l’on définisse la stratégie supposée permettre leur atteinte. Dans le cadre de la déclinaison opérationnelle de la stratégie on définira des leviers et des modalités d’action qui permettront de réaliser les objectifs préalablement assignés.

Il en découle donc que pour qu’une entreprise soit performante par rapport à  ses objectifs, elle doit l’être par rapport à  ses leviers internes, d’où la nécessité s’intéresser à  la performance dans l’entreprise.

Il est possible d’évaluer la performance de chacune des fonctions de l’entreprise (production, commercial, Rh€¦). Il suffit pour cela de fixer des critères quantifiables et adéquats et de comparer les résultats obtenus aux objectifs. Cette évaluation ne sera jamais que subjective car obtenue en fonction d’objectifs définis. Ceci est logique car il est difficile d’envisager une entreprise objectivement performante dans son fonctionnement et subjectivement en décalage par rapport à  ses objectifs, sauf erreur stratégique dans la fixation des objectifs mais à  ce moment le correctif à  apporter ne concerne pas le fonctionnement de l’entreprise mais la lucidité de la stratégie décidée et éventuellement la fiabilité des indicateurs utilisés pour la déterminer.

De la performance subjective à  la performance objective

Toutes les entreprises ne sont pas au même niveau d’appropriation du concept de performance. Il existe un socle commun défini plus haut avec l’atteinte d’objectifs commerciaux et financiers. Mais une nouvelle tendance est à  la prise en compte de la notion de performance globale et de dépassement de la notion d’objectifs stratégiques. On passe alors de la performance subjective à  la performance objective.

Cette nouvelle tendance trouve peu à  peu sa place dans le monde de l’entreprise aujourd’hui sous l’impulsion d’entreprises leader et se diffuse peu à  peu, le reste du tissu économique s’inspirant de ces  » best practices « .

Une vision sous trois angles

Cette vision suppose une vision de la performance sous l’angle de trois critères/objectifs interdépendants les uns des autres.

– Economique: Retour sur investissement, rentabilité, pérennité

– Qualité client: Qualité des produits, des services, compétitivité afin de gagner et fidéliser les clients afin d’atteindre les objectifs économiques

– Personnel: Pour satisfaire le client il faut des salariés aptes à  remplir leur fonction, motivés, et impliqués. Notions de compétence, d’implication et de satisfaction.

D’où la nécessité d’un bon fonctionnement avec des processus de travail efficaces et efficients (des moyens et une organisation optimisés). A moyen et long terme, la performance de l’entreprise passe aussi par la réussite des innovations, des projets, des actions d’amélioration, par le progrès social et la prise en compte des parties prenantes.

Et le rôle des RH dans tout ça?

Mon domaine d’intervention se limitant à  la sphère RH, il nous faut isoler les axes d’intervention qui en relèvent

– Compétence

– Implication

– Progrès social, prise en compte des parties prenantes

– Organisation : pour être efficace elle passe également par le management et le développement des aptitudes personnelles en la matière

Conclusion

Il n’est d’entreprises que d’hommes…en voilà  la preuve. Maintenant reste à  dépasser ce stade gentillement conceptuel et de mettre en place la stratégie et les outils adaptés.

A suivre…

Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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