J’ai donc développé ma vision du management de demain dans une série d’articles. Et si certains points seront traités (ou plutot des focus sur certains aspects spécifiques) dans les temps à venir, je pense que l’essentiel du concept est là.
Vu qu’il s’agit également de mon projet professionnel il convient de clore le sujet par des idées concernant le positionnement professionnel du consutant en management 2.0. Il faut bien parler boulot et business à un moment…
Futurs employeurs, clients, entreprises ou cabinets en manque de projets innovants, consultants désirant vous documenter sur une vision différente et pourquoi pas vous l’approprier…cet article est pour vous.
Quels sont les aspects de la démarche? J’en dénombre trois: une vision, de la technicité et de l’accompagnement. Je pars du principe qu’au delà des nouveaux rapports et comportements induits, le client adoptera également les outils collaboratifs (blogs, wikis…) qui permettront de tirer la quintescence de son projet.
La vision: elle est détaillée ici. Le consultant doit se l’approprier et la faire vivre.
Et ensuite? Chez qui et avec qui?
De tels projets ne se déploient pas seul: parce que la double compétence managériale et IT est rare d’une part, parce qu’une personne seule ne peut accompagner un projet et former plusieurs dizaines, voire centaines de personnes dans un temps suffisamment court pour que la mayonnaise prenne. Par expérience je peux vous dire qu’une démarche de conduite du changement menée par une seule personne auprès de 200 ou 300 salariés…dure des années et est vouée à l’échec.
En interne
Une entreprise peut avoir un projet « management 2.0 » et nommer un responsable. Dans ce cadre la personne concernée sera le porteur du projet en interne, sera en charge de le « vendre » aux différents services, d’en être le facilitateur. Le second aspect de sa mission sera de sélectionner les prestataires externes (techniques + accompagnement) et de piloter le déploiement et l’accompagnement du projet.
Prestataire technique car la mise en place d’un outil, fut il simple, dans l’informatique d’une entreprise, demande l’intervention de spécialistes. Accompagnement car il va falloir accompagner les collaborateurs dans une démarche de type « être transparent, mieux communiquer ensemble, oser dire les choses… ».
Pour une SSII, une web Agency
Ces entreprises maitrisent la technique mais il leur manque une personne capable d’analyser une problématique managériale et de piloter l’acccompagnement et d’éventuels prestataires en la matière.
Pour un cabinet de conseil en RH, en management
Ces entreprises répondent depuis des années à des problématique de cohésion, adhésion, communication, leadership…avec des outils appropriés et efficaces (en tout cas pour les « bons cabinets »). Par contre ils ne maitrisent pas les nouveaux outils qui voient le jour et leur utilisation. Combien de consultants soumis à une problématique du genre « je voudrais etre plus proche, communiquer différemment… » font un coaching de qualité mais ne suggèrent pas au décideur concerné « et si vous faisiez un blog »? (A l’inverse je précise qu’une SSII qui déploit un tel outil sera rarement capable d’aider les individus à adopter l’état d’esprit qui lui donnera tout son sens…les deux ont donc vocation à opérer ensemble). Ca n’est pas de l’incompétence, c’est que quand on a le nez dans le guidon avec des méthodologies efficaces et éprouvées dans une structure installée donc peu ouverte à la remise en cause et à l’adoption d’idées « émergentes »…il est humainement difficile de remettre en cause la vision de son métier.
Je pense toutefois que ces cabinets auraient intérêt non seulement à déployer certains éléments de la démarche 2.0 chez leurs clients…mais à se l’appliquer à eux même. Combien de consultants ont une réflexion personnelle pertinente connue de leur seuls collègues de bureau car non diffusée dans l’entreprise. Combien de fois un bureau réinvente t’il la roue sur une prblématique déjà abordée par un autre. Ont ils les outils collabortifs utiles à la conception d’une réflexion multisite? Et pour ceux qui ont une activité d’outplacement, proposent ils des blogs pour leurs candidats? Et pour capitaliser sur leur communauté d’outplacés pourquoi ne pas mettre en place des outils vivants (plateforme de social networking, d’échanges) qui font vivre et fédèrent cette communauté plutot que de se satisfaire d’une simple liste rarement mise à jour car les intéressés n’y voient aucune utilité. Plutot que l’appartenance à une liste, il est facile de valoriser et d’impliquer sur la mise à disposition d’outils maintenant une relation efficace et pérenne une fois qu’ils seront à nouveau en poste.
En indépendant
No comment…idem qu’en interne sauf qu’il facture au lieu d’être salarié.
Et le cobranding dans tout ça
A chacun son métier…les cabinets traditionnels doivent pouvoir proposer la partie « technique » de l’offre en s’appuyant sur un prestataire avec lequel ils auront développé un package cohérent. Inversement la SSII aura besoin de consultants pour gérer la dimension humaine du changement.
Notre homme peut être la catalyseur et l’interface dans la constitution de ces offres bicéphales.
Et moi et moi et moi?
C’est selon les propositions…l’important c’est le projet. Je n’exclus jamais rien, bien au contraire.
A lire dans la même série
2- Le départ de la démarche: un certain état d’esprit avant tout
3- Prendre conscience et faire tomber les barrières
7- Démarche bottum up (2/2): les blogs internes
8- Addendum sur les usages internes
9- Une synthèse et quelques mises au point