Avant de vous livrer une synthèse conjointe de la journée KM de l’Ensam et de la conférence stratégie Web 2.0, un petit retour aux fondamentaux…qui servira justement de préambule à mes pensées sur les deux évèments sus nommés.
A l’heure du management2.0, du management people-centric…j’en passe et des meilleures (et pour cause j’ai ma part de responsabilité dans ces appellations) un brin de démystification…partant du principe que c’est avec les vieux concepts qu’on a les meilleures réflexions. Et une preuve supplémentaire qu’en matière de 2.0 il serait temps de cesser de nous bassiner avec le tout techno et de comprendre que le Dieu Ajax et Saint RSS ne valent pas tripette tant qu’on ne comprend pas qu’ils n’ont vocation qu’à satisfaire des usages et non allonger un liste de fonctionnalités qui ont mérite d’exister et qui font joli sur l’écran.
Vous connaissez Mc Gregor?
Mc Gregor a dit dans les années 60 qu’il y avait deux types de management: le X et le Y. Au moins ça a le mérite d’être simple, contrairement à de nombreuses typologies à rallonge en la matière.
Concrêtement il distingue:
Théorie X : le management autoritaire
- Les gens n’aiment pas travailler et éviteraient de le faire s’ils le pouvaient.
- Pour cette raison, la plus part des gens doivent être forcés avec la menace de la punition pour atteindre les objectifs de l’entreprise.
- Les gens préfèrent être dirigés ; pour éviter les responsabilités ; sont peu ambitieux, et veulent la sécurité par-dessus tout.
Théorie Y : le management participatif
- La réussite dans le travail est aussi naturelle que travailler en jouant.
- Les gens gardent leurs self-contrôles et s’auto dirigent pour atteindre les objectifs de l’entreprise, sans besoin de contrôles extérieurs ni de menaces.
- L’engagement pour atteindre les objectifs est fonction de la récompense associée à leurs réussites.
- Généralement, les gens acceptent et recherchent même souvent les responsabilités.
- La capacité d’utiliser un haut degré d’imagination, d’ingéniosité et de créativité pour résoudre les problèmes de l’entreprise est largement distribuée dans la population.
- Dans l’industrie, le potentiel intellectuel d’une personne est utilisé seulement partiellement.
Vous suivez mon idée? Bon…on complète avec un schéma…
Ce qui prouve qu’on a rien inventé…simplement qu’aujourd’hui nous disposons de la technologie susceptible de supporter des outils servant des besoins vieux comme le monde.
Car si l’on regarde la théorie Y on y trouve tous les usages du Web 2.0, de l’intranet 2.0 etc…
Preuve également que de la validité du postulat selon lequel, appliqués à des solutions d’entreprise, ces usages (donc les technos qui les permettent) servent également la réussite d’une politique managériale gagnant / gagnant et responsabilisante. Et que l’efficacité de ces outils passe d’abord par le fait de se poser la question du mode de management que l’on veut adopter. Sans accord préablable sur la question le plus beau des outils a un ROI de zéro.
D’où aussi la nécessité d’un long travail amont sur les pratiques, la volonté et la nécessité de les mettre en oeuvre avant même d’évoquer la mise en place de ces outils.
Maintenant on a plus qu’à repabtiser nombre d’outils avec un y non?
Merci à Vianney Lecroart pour avoir rappelé ce bon vieux McGregor à mon souvenir via un article qui visait pourtant un autre objectif. Je me suis permis de lui repiquer son schéma et sa synthèse pour introduire mon propos, j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur.
Au fait je rappelle que Vianney est en recherche d’emploi alors si ses reflexions vous inspirent ne vous génez pas pour le contacter!