Alors que je m’essayais à lister toutes les barrières managériales ayant un effet négatif sur l’adoption du social software et la transition vers l’entreprise 2.0, je me suis dit que cela me rappelait vaguement quelque chose.
En fouillant un peu dans mes archives et ma bibliothèque je me suis rendu compte que tout était parfaitement décrit et expliqué dans un ouvrage qui ne parlait ni d’intranets, ni d’outils, simplement de management et d’organisation.
Il s’agit du « Knowing Doing Gap » de Robbert Sutton, sous titré « comment les entreprises intelligentes passent du savoir à l’action ». Concrêtement j’y ai retrouvé toutes les embuches qui mènent de l’entreprise 1.0 à l’entreprise 2.0.
La question de départ est simple : comment se fait il que les entreprises aient du mal de tirer parti de toute la connaissance qu’elles possèdent pour les utiliser dans des plans d’action au service de leur performance, et comment se fait il, même lorsque des décisions sont prises, qu’elles ne donnent souvent lieu a aucun changement concret.
La réponse est simple, l’entreprise porte en elle même, dans ses règles de fonctionnement implicites et son management, les gènes de l’immobilisme.
Mais on y trouve également des exemples d’entreprises qui ont changé et réussi à créer le contexte interne favorable à l’amélioration de la perfomance. Sans intranet, sans outil quelconque…simplement en faisant évoluer leurs pratiques. Et bizarrement lorsque je vois les diverses prises de conscience qu’il y a pu avoir, les solutions mises en pratiques, je me dis que ces entreprises sont « 2.0 ready » dans leur esprit et leur pratiques.
La preuve également que l’entreprise 2.0 ça n’est pas que des outils mais également (et peut être avant tout) des usages, une culture, un état d’esprit, une forme de management.
The Knowing-Doing Gap: How Smart Companies Turn Knowledge into Action