Comment les réseaux sociaux vont dépoussiérer les annuaires d’entreprise

Encore une semaine d’absence mais rassurez vous je suis encore vivant. Mais gérer un déménagement c’est une tche très 1.0 qui vous ramène un certain temps dans des mondes qui n’ont rien de virtuel. Et tant que je permet une de mes très rares disgressions à  caractère personnel, autant en profiter pour vous faire partager une information à  forte valeur ajoutée. Si vous cherchez à  acheter ou louer sur Paris je vous conseille de vous adresser à  Thomas Perot chez Services-Immo, il m’a trouvé exactement ce que je voulais, où je le voulais et en moins d’un mois. Quand on sait comme il est difficile de concilier ce type de recherche et son emploi du temps professionnel, je pense que c’est une information qui peut largement avoir un impact sur la productivité de ceux qui sont en recherche de logement. Voilà  c’était ma pub annuelle, retour aux choses sérieuses.

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’internet et de Google.

J’évoque souvent la nécessité de réussir à  lier, dans l’entreprise, le structuré et l’informel afin de rendre l’organisation plus performance et maximiser l’usage fait du savoir de l’entreprise. Un très bon exemple est le fameux annuaire, souvent dénommé par des noms barbares tels que LDAP ou Active Directory. Plus structuré que ça…ça n’existe pas. Et encore heureux car sinon régnerait une joyeuse cacophonie. Il n’empêche que les dits annuaires nous permettent de savoir certaines choses indispensables pour contacter un individu (mail, téléphone etc..) ce qui est essentiel à  l’heure ou tout dépend de la capacité des individus à  entrer en relation pour travailler ensemble. Le seul hic est que ces annuaires sont utiles à  condition, primo, d’être tenus à  jour (no comment), secundo de contenir davantage que le strict minimum (no comment again), et, tertio…que l’on connaisse le nom de la personne que l’on cherche.

Tout cela est bien pratique mais il arrive rarement que l’on cherche une personne dont on connait le nom. Ou plutôt si, mais en désespoir de cause : on cherche ceux dont on connait le nom à  défaut de pouvoir identifier ceux dont on a vraiment besoin. Le fameux « c’est qui qui…? ». « Qui connait le mieux ce client », « qui a une experience dans tel domaine », « qui a déjà  réalisé une étude sur ce sujet ». Faute de savoir « c’est qui qui », on demande à  celui qui est supposé, avec les approximations que l’on devine.

La solution : identifier les individus par rapport à  de l’informel, partir du savoir, de la compétence identifiée, de la « trace » qu’ils ont laissé dans l’entreprise sur un sujet donné pour remonter à  leur nom, et non partir du nom en espérant trouver de la compétence. Louis Schweitzer avait déjà  pointé l’importance de l’informel (et par ricochet de l’aspect communautaire d’un groupe) pour faciliter la collaboration, on peut donc y ajouter l’importance de l’informel pour identifier les ressources et compétences nécessaires.

Le rapport avec Google ? Son projet « Open Social » qui va permettre (entre autres, je fais bref) de constuire des plateformes agrégeant le contenu de nombreux réseaux sociaux et donc de lier, pour une personne donnée, les données présentes à  de multiples endroits. La relation ? Des systèmes équivalents qui, en entreprise, permettraient de lier formel et informel afin de créer véritablement de l’information à  valeur ajoutée à  l’usage de ceux qui cherchent le fameux « c’est qui qui »…c’est à  dire à  peu près tout le monde.

Vous me direz que c’est techniquement possible et que cela existe peut être déjà . Mais cela suppose également une chose : que l’informel soit exprimable sur des canaux « d’entreprise » et non par email entre amis et à  la machine à  café (donc connecté et ayant du sens par rapport aux tches quotidiennes, que cela ait également sa place dans la culture d’entreprise) et soit capitalisé.

Où l’on retrouve l’intérêt des fameux outils « 2.0 » mais non comme une fin  en soi. Simplement comme une étape qui, par son intégration dans un schéma plus global, sera objectivement créatrice de valeur ajoutée en permettant de lier les compétences acquises et constatables (non présumées) aux individus. Et où l’on reparle de RH 2.0.

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Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Head of People and Operations @Emakina / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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