Je vous ai parlé il y a quelques temps de « The Future of Management« , livre très « Management 2.0 » qui fait état de la vision de Gary Hamel sur la manière dont les entreprises doivent faire face aux enjeux de l’économie de la connaissance. Un des livres à lire absolument en 2008 à mon avis. Quelques jours après, bonne nouvelle, l’éditeur de passage sur mon blog nous informait de la prochaine sortie de l’ouvrage en Français. Et tout à mon plaisir je ne relevais pas un élément essentiel de cette annonce. Heureusement Gilles Martin l’a relevé dans un commentaire ce matin :
Là où l’édition originale titre « The Future Of Management », l’édition française se nommera « La fin du management ».
On ne peut trouver plus grande antinomie dans une traduction.
Alors en effet, les deux vues se tiennent : pour l’une il s’agit de se projeter vers l’avenir, sachant que l’existant n’est plus efficace, plus adapté, lors que pour l’autre il s’agit de la fin de ce que nous connaissons. Hamel délivre les deux messages dans son livre, reste à savoir celui qu’on veut retenir.
En ce qui me concerne c’est clair : je préfère « The future » parce que c’est l’enjeu qui est le notre : trouver un système, un paradigme qui correspond aux enjeux auxquels nous allons être confrontés. « La fin » me semble moins pertinente. « La fin », et après ? La fin sans après peut réellement faire peur, alors que l’intérêt du livre de Hamel est surtout de proposer des solutions pour l’avenir.
On peut également se dire que chaque titre correspond à une culture, les Américains positivant l’avenir, les Français se complaisant dans la peur engendrée par les certitudes perdues. Quoiqu’avec du recul je trouve le cliché quelque peu éculé. Et ça n’est pas en se fixant sur une fin de cycle que l’on engendre de nouvelles dynamiques, plutôt en explorant des dynamiques naissantes.
Pour le titre, il est choisi, on y changera rien.
Mais j’aimerais quand même bien connaître votre sentiment sur le point d’inflexion que nous sommes en train d’attendre ? Début ? Fin ? Menace ? Opportunité ? Quel terme, quel concept, vous semble le plus pertinent pour rendre compte de cette réalité.