Qu’on se le dise, l’entreprise n’est pas une tour d’ivoire qui peut (sur)vivre en se protégeant du monde extérieur. Au contraire elle doit s’en enrichir et s’en faire un allié. Et ce pour différentes raisons :
– améliorer son benchmark en bénéficiant des retours et des idées de ce qui compte le plus pour elle : son marché, ses clients, sa ou ses communautés.
– éviter d’être dépassée : quoi qu’il en soit les individus parlent. Autant se joindre à la discussion et en tirer profit que faire la sourde oreille. On se déconnecte ainsi de son environnement et on se crée une image peu avenante.
– garder le contrôle : à mettre de barrières là ou une lame de fond se présente on prend le risque de voir le barrage céder. Alors qu’en canalisant le tout on crée une énergie que l’on peut mettre à profit.
– mettre en place une démarche d’intelligence économique à moindre frais.
C’est exactement ce que vient de décider Starbucks, via MyStarbucksIdea et dont Pascal Veilleux nous parle ici. Pas besoin d’en dire plus, son article résume fort bien la situation.
Un détail toutefois a propos du risque de voir la concurrence se nourrir des idées émises chez Starbucks. Pour moi c’est un faux problème : le même constat (qui est purement objectif et factuel) n’a pas la même conséquence selon les entreprises. En fonction de leur culture, deux entreprises traiteront la même information différemment et cela amènera à deux plans d’actions différents. Le marché est le même pour tous, par contre il faut y agir en fonction de ce qu’on est, pas en se prenant pour d’autres sous peine d’aller droit à l’échec.
Mais encore faut il avoir l’information…
En tout cas les places de marché de l’information sont une tendance de plus en plus lourde, un modèle qui n’en n’est qu’à ses balbutiements mais qui va certainement se construire peu à peu.