Cela fait quelques temps que je ne vous avais pas fait partager quelques unes de mes lectures « papier », et je voudrais vous parler de Driving Results Through Social Networks: How Top Organizations Leverage Networks for Performance and Growth qui a vraiment attiré mon attention ces derniers temps.
Les entreprises s’intéressent de près aux réseaux sociaux ces derniers temps, souvent en faisant les mêmes erreurs qu’elles ont pu faire avec les communautés : avoir une vision statique de la chose, et, qui plus est, une vision en partie erronnée. Avec des résultats prévisibles : « on ne comprend pas », « où est le ROI », « mais qu’est ce qui va faire que les gens vont utiliser le logiciel ».
Il est donc plus que jamais temps de comprendre que :
Business (or corporate) Social Netwoks have nothing to do with General Public Social Networks on the web.
Le réseau social n’est pas né avec les logiciels du même nom qui ne sont que des catalyseurs. C’est la manière dont travaillent effectivement les collaborateurs depuis longtemps. Votre entreprise est truffée de réseaux sociaux quand bien même aucun collaborateur n’aurait d’ordinateur à sa disposition.
Le réseau social n’est pas un enchevêtrement de personnes qui se « lient » et échangent (ou non) de l’information. C’est une manière de travailler afin d’obtenir des résultats. On parle trop de Facebook alors que le concept même de réseau social en entreprise n’a rien à voir, a des règles et des objectifs qui lui sont propres.
Le réseau social n’est pas quelque chose de figé et stable que l’on « met en place », c’est quelque chose de mouvant, de vivant, dont l’activité interne n’est pas prévisible.
La raison pour laquelle je conseille sa lecture à toute personne concernée par l’amélioration de la performance collective et individuelle de ses équipes
est :
qu’il explique très bien ce qu’est un réseau social, quelles en sont les caractéristiques et les acteurs.
qu’il repose sur nombre de cas précis montrant la manière dont certaines entreprises en tirent le meilleur. J’aime notamment les parties traitant de problématiques de vente et d’intégration de nouveaux salariés.
que, partant de là , il propose des exemples chiffrés en termes d’impacts sur les résultats.
En effet ça n’est pas parce que ces réseaux sont pas définition informels que l’entreprise doit les négliger, ou pire, les combattre. Il y a des méthodologies permettant de comprendre le fonctionnement des réseaux internes à l’entreprise, d’en identifier les acteurs clé, d’identifier les circuits de création de valeur afin de pouvoir en tirer le meilleur. Et essayer de les développer là où ils sont nécessaires.
J’aime d’ailleurs beaucoup l’exemple qui montre que la contribution d’un individu à la création de valeur n’est pas forcément liée à son poste mais peut résulter de son rôle central dans un réseau ou entre deux réseaux.
Je suis d’ailleurs surpris du nombre d’entreprises qui se lancent dans des projets de réseaux sociaux sans avoir pris la peine de comprendre leur rôle actuel dans leur organisation et essayent de développer des réseaux en partant de rien et en recopiant leur organigramme tout en négligeant totalement de procéder à une analyse de l’existant. Un peu d’ONA (organizational network analysis) serait certainement fort utile pour canaliser les efforts vers ce qui crée vraiment de la valeur et s’appuyer sur les bons acteurs.