On dit souvent qu’il ne sert à rien de mettre en place une logique « 2.0 » dans l’entreprise si c’est pour l’implémenter de manière « 1.0 ». Dit comme cela, entre nous, cela se comprend bien (et encore que…) mais c’est loin d’être clair pour l’essentiel de la population.
Cela fait référence à des modes de fonctionnement d’entreprise nommés en fonction de la comparaison entre deux époques de l’internet : l’une dite 1.0 et l’autre 2.0. Concrètement parlant cela revient à opposer un mode descendant et directif à un mode émergent reposant l’existence présumée d’une « Main Invisible » qui, comme celle d’Adam Smith en économie, feraient que les acteurs œuvreraient naturellement dans leurs choix et actes individuels à un « mieux » collectif sans qu’il soit nécessaire d’organiser ni piloter quoi que ce soit.
Quoiqu’il en soit, cela revient à opposer un modèle dirigiste en bout de course à un modèle angoissant pour l’entreprise à qui ont dit « votre survie en dépend mais ne vous en préoccupez pas, laissez faire vos salariés ». De la même manière que le monde économique s’est rendu compte que la main invisible d’Adam Smith gagnait à être guidée, il semble que la même conclusion s’impose pour l’entreprise qui ne peut pas ne compter que sur la sérendipité pour assurer sa pérennité puis son succès.
Regardons donc un rapide comparatif des principes directeurs « 1.0 », « 2.0 », puis « 2.0 rationalisé ».
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Je parle ici des méthodologies de déploiement et d' »adoption ». Mais de manière générale il me semble évident que tant la Main Invisible que la Sérendipité, si elles peuvent apporter beaucoup à des structures aujourd’hui trop rigides ne constituent en aucun cas des business models ou des modèles organisationnels viables tels quels.