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« Pour comprendre le monde dans lequel nous vivons il faut voir que l’informatisation a transformé la nature, si l’on nomme ainsi ce à quoi les intentions et les actions humaines sont confrontées. Ceux qui n’en ont pas conscience ne peuvent ni interpréter la situation présente, ni définir une stratégie. «
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« Trop d’information tue l’information », « l’automatisation tue l’emploi », « l’Internet tue le livre », etc. : ces dangers que certains évoquent avec gravité sont des épouvantails faits pour masquer les dangers réels dont quasiment personne ne parle. Le succès que « numérique » remporte malgré la pauvreté de son étymologie répond au désir d’ignorer l’informatisation.
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Les grands systèmes de la nation (santé, éducation, justice) sont sous-informatisés. Les entreprises raisonnablement informatisées sont peu nombreuses et presque toutes de création récente. Le système d’information des autres est une superposition de solutions techniques adoptées à des époques différentes, difficilement conciliables et dont la supervision et la sécurité sont étonnamment négligées.
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l’informatisation ne supprime pas la mécanique, la chimie ni l’énergie : elle les informatise. Industrialiser, aujourd’hui, c’est informatiser.
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l’informatisation ne supprime pas la mécanique, la chimie ni l’énergie : elle les informatise. Industrialiser, aujourd’hui, c’est informatiser.
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Le néologisme « iconomie » (eikon, image, et nomos, organisation) désigne la société que l’informatisation fait émerger.
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De ces phénomènes résulte l’anthropologie que fait émerger l’informatisation : l’entreprise informatisée ne peut pas traiter le cerveau-d’œuvre comme l’entreprise mécanisée avait traité la main-d’œuvre. Le secret d’une informatisation réussie réside dans la bonne articulation entre le cerveau humain et l’automate programmable ubiquitaire que fournit l’informatique
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