IA et emploi : pourquoi je ne crois pas au « grand remplacement » de l’Homme par la machine

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On peut discuter d’IA sous à peu près toutes les perspectives on finit toujours par parler de l’éléphant dans la pièce : son impact sur l’emploi et le remplacement généralisé annoncé de l’homme par la machine.

Que l’IA finisse par accomplir des tâches accomplies par des humains est le sens de l’histoire et nous y sommes déjà confrontés mais la question essentielle est de savoir si un jour tous les emplois ou presque pourraient être pris par l’IA.

L’IA remplace les humains et c’est une bonne chose

Commençons par la bonne nouvelle : oui l’IA remplace des humains et fait disparaitre leurs emplois et c’est une excellente nouvelle.

J’ai coutume de dire que sous l’influence d’un modèle tayloriste qui perdure malgré le changement de nature du travail on a conçu des emplois pour des robots mais comme on avait pas de robots on les a donné à des humains.

Maintenant qu’on a les robots autant libérer des humains de ces emplois qu’ils n’aiment pas et dans lesquels ils ne s’épanouissent pas.

Pour en faire quoi ? Leur donner des jobs plus porteurs de sens et épanouissants, qui leur permettent bien sûr de mieux exprimer les qualités qui les différencient des machines. Mais ça c’est un autre sujet dont on reparlera une autre fois.

Le remplacement ne doit pas être un objectif

Quand on parle de remplacement des humains par de la technologie il faut avant tout se demander si on parle de d’objectif ou de conséquence.

Dit autrement, est-ce qu’on a utilisé la technologie avec un objectif business en tête et que la conséquence est qu’on a plus besoin d’humains ou plus là où ils étaient ou est-ce qu’on s’est donné pour objectif de se séparer des humains et que la technologie a été un moyen.

Dans le premier cas tout va bien en général.

Dans le second c’est comme faire de l’automédication sans savoir vraiment de quoi on souffre voire en se trompant de maladie.

Pour avoir passé l’essentiel de ma carrière dans les services et la tech je ne compte plus les cas d’entreprises qui demandaient le déploiement de tel ou tel outils avec certaines idées derrière la tête sans avoir conscience de leur vrai problème et, parfois, en voulant délibérément l’ignorer.

J’aimais beaucoup voir la tête de mes interlocuteurs lorsque je disais « au lieu de répondre à ta demande je préférerais t’aider avec ton besoin« . En fonction de la réaction je savais dans quoi je m’aventurais.

Tout cela pour vous dire qu’à mon avis 75% des entreprises au moins sont dans la seconde catégorie, que la technologie ne réglera donc pas leurs problèmes, et que non seulement elle ne ne leur permettra pas de se séparer des humains mais en plus créera d’autres problèmes que des humains devront résoudre.

L’informatique n’a jamais fait licencier personne dans un bureau

Aussi loin que je me souvienne je n’ai jamais vu que la diffusion de l’informatique dans les entreprises a permis de se séparer des humains, a fortiori, car c’est d’eux dont on parle, des cols blancs.

Et pourtant, à force, tous les outils de collaboration, de communication, d’intelligence collective auraient dû nous y amener mais il n’en est rien.

Logiquement si on travaille mieux et plus vite ensemble cela devrait augmenter la productivité individuelle et collective donc on devrait avoir besoin de moins de monde non ?

Peut être que ces technologies ont juste permis d’augmenter la bande passante des collaborateurs et qu’au lieu de permettre de se séparer des gens cela a juste permis de réduire les délais. J’en accepte l’augure et dans certains cas cela doit être le cas.

Peut être également que les entreprises ont parfois manqué de courage mais j’y crois peu.

Mais il y a également le fait que la technologie demande un temps d’assimilation aux organisations et, surtout, qu’elle leur demande de s’adapter alors que ces dernières veulent le plus souvent de la technologie pour ne pas avoir à s’adapter.

On en revient au fameux paradoxe de Solow (Vous pouvez voir l’ère informatique partout, sauf dans les statistiques de la productivité) dont rien ne dit que l’IA le rendra obsolète.

Le mythe du collaborateur augmenté

J’en veux pour preuve la promesse selon laquelle l’IA va « augmenter » individuellement chaque collaborateur pour le rendre plus efficace. Je veux bien le voir même si les chiffres nous racontent une autre histoire tant en termes d’adoption que de bénéfices (L’IA générative dans l’environnement de travail : révolution ou illusion ?).

Or on ne travaille pas seul. On est dans un collectif, et peu importe l’organisation du travail nous sommes interdépendants. La conséquence est que la somme des gains de productivité individuels peut ne signifier aucune amélioration au niveau collectif si avant de déployer l’IA on ne se questionne pas sur l’organisation du travail en question (IA en entreprise : aller au delà de l’augmentation pour enfin transformer).

IA ou pas il y aura toujours dans le dispositif un maillon faible, une personne qui par une utilisation non optimale de l’IA ou parfois par la nature même de son travail réduira à néant les progrès des autres. Un exemple caricatural : grâce à l’IA on répond beaucoup plus vite à des appels d’offres complexes mais il faut la validation d’experts techniques puis une validation du chiffrage plus une validation commerciale globale. Si ces personnes n’augmentent pas leur bande passante pour travailler à la même vitesse que les autres ils seront le facteur limitant de toute démarche d’amélioration. Pire encore, ils seront ensevelis sous des demandes qui vont arriver plus rapidement et en plus grand nombre et travailleront peut être encore moins vite qu’avant. L’IA ferai des humains des coordinateurs et des validateurs et leurs capacité cognitives limitées par définition limiteront les gains.

L’IA ne fera pas disparaitre les goulots d’étranglement (L’interview fictive d’Eliyahu Goldratt sur l’infobésité et les goulots d’étranglement dans le travail du savoir), elle ne fera que les mettre en évidence et les multiplier.

L’humain reste très rentable

Pour que l’IA remplace mes humains il faut plusieurs conditions cumulatives.

La première est qu’elle fasse le travail des humains avec un niveau de qualité équivalent. Ce qui n’est aujourd’hui pas toujours le cas quoi qu’on veuille nous faire croire.

La seconde est qu’elle le fasse plus vite. C’est le cas pourvu qu’on l’entraine sur des données en quantité et qualité suffisante et qu’on ne l’applique pas dans un environnement dysfonctionnel en termes de process et de data auquel cas elle fera dysfonctionner l’organisation plus vite et à plus grande échelle.

La troisième c’est qu’elle soit rentable ! Si on se rend compte qu’effectivement l’IA va 10 fois plus vite que les humains à qualité équivalente mais qu’elle coute 20 fois plus cher cela ne fonctionnera pas.

Aujourd’hui les langues se délient.

Une personne dont l’entreprise dans un secteur très régulé à du développer sa propre IA pour des raisons compréhensibles me disait « vu le cout de la requête ça ne peut pas être en libre service pour tout le monde« .

De manière générale le ROI de l’IA et spécialement de l’IA générative tarde à se matérialiser (Rentabiliser la GenAI : les grandes entreprises cherchent encore le bon modèle ou Workday CEO: ‘For all the dollars that’s been invested so far, we have yet to realize the full promise of AI’  ou encore Irving Wladawsky-Berger: Is the AI Revolution Already Losing Steam?). Alors bien sûr on en est qu’aux débuts et on peut s’attendre à des progrès majeurs dans les 3 à 5 ans à venir mais souvenez vous qu’on disait la même chose de l’internet des objets qui est aujourd’hui à peu près nulle part sur l’agenda des dirigeants (IA : l’heure du passage à l’échelle chez les clients ?). Et on parle du Metaverse ? D’ailleurs pour certains l’IA générative vit déjà ses dernières heures (­«Les IA génératives vont bientôt disparaître» ).

Aujourd’hui les entreprises clientes peinent à trouver le ROI de l’IA alors que les éditeurs, pour favoriser la diffusion de la technologie, ne leur passent encore pas l’intégralité des coûts mais rien ne dit que cette situation durera longtemps et qu’un jour les financiers ne sifflent pas la fin de la récré.

D’ailleurs ne va pas mieux chez les éditeurs. Une source bien informée chez un leader du marché me disait dernièrement à peu près « on ne passe qu’une fraction des coûts aux clients et malgré ça les ventes de produits IA sont très faibles…et si on augment très légèrement les prix des licences de l’offre historique pour y inclure de l’IA ça ne passe pas non plus« .

Car si l’IA représente des sommes astronomiques chez ces éditeurs ce sont des investissements, pas du revenu. Microsoft a dépensé 55 milliards de dollars dans l’IA pour 13 milliards de revenus et Anthropic ou Open AI perdent des sommes abyssales (The Generative AI Con). C’est normal quand on parle de technologies dites émergentes mais vu les sommes en jeu le moment n’est pas loin où la question de la rentabilité va se poser. D’accord on ne parle que d’IA générative alors qu’il existe pleins de formes d’IA au ROI plus tangible mais elle constitue la bulle qui peut emporter tout le reste avec elle quand elle explosera.

Aujourd’hui les éditeurs ne passent qu’une fraction des coûts aux clients de manière à ne pas freiner l’adoption et prendre voire créer des marchés mais rien ne dit qu’un jour les couts baissent et de leur côtés les clients ne sont pas prêts à payer plus. Or pour qu’une technologie, même excellente, survive il faut deux choses : que les clients en tirent un ROI tangible et que ceux qui la fabriquent amortissent leurs investissements et fassent une marge substantielle dessus. Si un des deux perd durablement de l’argent dans l’histoire celle-ci ne dure pas longtemps.

Alors oui les entreprises vont continuer à investir pour ne pas rater l’opportunité si un jour elle se présente (ROI Vs. RONI : pourquoi les entreprises doivent investir dans l’IA malgré un ROI incertain)…jusqu’au jour où ça ne sera plus tenable.

Pour dire les choses autrement, aujourd’hui, l’IA fait souvent beaucoup mieux que les humains mais parfois moins bien, à une vitesse incomparablement plus rapide et à un prix que personne ne peut supporter s’il fallait le payer.

On peut acheter des Ferrari pour livrer des pizza en ville, ça va beaucoup plus vite que les livreurs à vélo et c’est mieux pour l’image mais personne ne le fait et il y a sûrement des raisons à cela.

Tout ce qui est automatisable ne doit pas être automatisé

J’ai souvent un discours très orienté exécution et efficacité mais il n’y a pas que ça dans la vie.

Il y a des tâches, des métiers, où la qualité n’est pas tout voire parfois peut être reléguée au second plan car ce qui compte c’est qu’ils soient effectués par des humains. Ce qui est est valorisé n’est pas que le métier mais la dimension humaine véhiculée par les interactions (“I’m Afraid We Are Automating This Work Without Really Understanding It”).

Si l’argument du remplacement de l’humain par l’IA se fait, logiquement, sur des critères d’efficacité et de valeur créée il est évident que dans le cadre de ce « travail connectif » on détruira de la valeur.

Cela résonne comme une évidence mais il faut admettre que l’expérience passée nous montre que dans certains domaines on a pas hésité à détruire de la valeur avec un recours abusif à la technologie (Comment des années de progrès ont tué le service client) à un tel point que certaines entreprises font machine arrière en mettant en avant la réhumanisation du service client.

Prenons l’exemple du CEO de Klarna, la Fintech suédoise qui après avoir licencié 700 personnes au service client pour les remplacer par des humains a finalement récemment déclaré « nous avons eu une révélation, dans un monde d’IA rien n’aura jamais autant de valeur que l’humain. Vous pouvez vous moquer de nous pour l’avoir réalisé si tard mais nous allons commencer à travailler pour que Klarna devienne le meilleur à proposer des humains à qui parler« .

Mais si on a appris du passé et qu’on pense surtout en termes de valeur on aura compris que parfois l’usage de la technologie doit être raisonnée.

Des solutions qui créent toujours des problèmes

Aussi peu populaire que cette opinion soit aujourd’hui, la technologie ne solutionne aucun problème même si on en a l’illusion (Technology Doesn’t Solve Problems).

« Les technologies semblent souvent résoudre des problèmes, mais en réalité, elles ont surtout tendance à réorganiser les relations sociales humaines et la dynamique du pouvoir.« 

« Les technologies sont des manifestations physiques de nos capacités inhérentes à résoudre des problèmes. Les technologies ne peuvent pas résoudre les problèmes de manière indépendante, elles sont des extensions de nous-mêmes lorsque nous résolvons des problèmes.« 

J’ajouterai, comme je le disais plus haut, que le plus souvent, et c’est un comble pour des choses qu’on appelle des « solutions », la technologie crée souvent de nouveaux problèmes soit directement, soit parce qu’en nous aidant à en résoudre certains elle en met certains en avant qui étaient cachés par les problèmes d’avant. Et pour les résoudre on aura besoin d’humains même s’ils utilisent la technologie pour y parvenir.

Le mythe de la génération spontanée d’employés qualifiés

Si je reprends le discours prévalant aujourd’hui l’IA ne va pas tuer les emplois mais les transformer. J’y crois en partie pour les raisons évoquées plus haut mais il ne faut pas perdre de vue non plus qu’il n’est de l’intérêt de personne de semer la crainte même si on était persuadé de l’inverse.

Demain les humains superviseront les IA, les agents, un peu comme si chacun devenait manager de sa petite équipe d’agents virtuels et dédieront leur temps à des tâches à très haute valeur ajoutée sur lesquels l’IA ne peut les concurrencer.

Je suppute que pour arriver à ce niveau il faut un ensemble de choses que je résumerai en deux mots : compétences et expérience.

Maintenant j’aimerais qu’on m’explique comment on en arrive à avoir des salariés, expert, managers et décideurs expérimentés dans un monde où on a fait disparaitre tous les « entry level jobs » qui ne créaient peut être pas beaucoup de valeur lorsqu’ils étaient exécutés par des humains mais qui permettaient à ces humains d’apprendre avant de passer à l’étape suivante de leur carrière (L’IA va-t-elle remplacer les juniors ? Le faux débat qui cache la forêt).

Peut être qu’un jour quelqu’un aura l’idée brillante de se dire que même si l’IA va plus vite, même si elle est plus rentable (ce qui est tout sauf évident aujourd’hui) il faudra réserver une partie de ces emplois à des humains car c’est la seule filière de formation qui permet d’avoir les collaborateurs experts et expérimentés dont on aura besoin demain. Il y a des hard skills qu’on peut apprendre sans travailler même si les mettre en pratique est une autre paire de manches mais pour ce qui est des soft skills rien n’est possible sans l’expérience et le temps or, quand l’IA aura phagocyté l’essentiel du travail, les soft skills et l’humanité deviendront les qualités majeures demandées aux humains (The Digital Renaissance: How Companies Can Become Future-Ready Through New AI and Company Rebuilding et A new operating model for people management: More personal, more tech, more human)

Bien sur il y a des génies autodidactes mais certainement pas assez pour faire tourner le monde de demain.

Un jour on craindra pour l’avenir de l’humanité

L’IA ça n’est pas que de la technologie. On l’a vu ces derniers temps c’est également de la géopolitique (IA : qui imposera sa loi sur la scène géopolitique ?) mais c’est surtout une vision du monde (Les défis que pose l’IA ne sont pas technologiques mais il faut y répondre aujourd’hui et Comme le climat, l’IA mérite-t-elle sa « COP » ?).

Au rythme auquel vont les choses je pense qu’un jour la question se posera en termes de choix de société : quel modèle voulons nous ?

Bien sûr j’en entends déjà dire qu’un monde où l’IA prendra en charge tout ce qui est pénible est un monde meilleur et profondément désirable mais ça n’est qu’un raisonnement parcellaire. Ce qu’il faut se demander c’est à quoi ressemble un monde où l’utilisation de l’IA est poussée à son paroxysme.

Alors bien sûr il y a la dimension travail mais il y aussi la dimension sociétale. Un monde où il n’est plus nécessaire d’apprendre, où nos capacités cognitives déclineraient, où l’IA prendrait toutes les décisions, où nous deviendront spectateurs oisifs de notre propre vie, sans prise de risque, sans émotion, sans créativité, jusqu’à devenir les éléments décoratifs d’un monde façonné par l’IA pour l’IA.

Ca n’est pas la fin de l’humanité mais la fin de ce qui nous rend humain, de notre humanité.

Il y aura toujours des êtres ayant forme humaine mais seront ils encore humains pour autant avec tout cela comporte d’émotions et d’imperfections ?

Le voulons nous ? Si non peut être décidera-t-on pour le bien de l’humanité de ne pas sortir les humains du monde du travail car, peu importe la manière dont on financera leur existence ensuite (Vers un âge d’or de l’assistanat et de la précarité ?), ça sera le début du déclassement non seulement de chacun pris individuellement mais du genre humain dans son ensemble (IA au bureau : éviter l’effet Wall-E).

Ca n’est pas parce que nous serons vivants que nous vivrons encore des choses pour autant et il serait dommage que l’IA contredise cette si belle phrase de Nicholas Negroponte : « L’informatique n’est plus une question d’ordinateurs. C’est vivre ». ».

Le mythe de l’AGI

Quand on parle de remplacement global des humains par l’IA on pense bien sûr à l’intelligence artificielle générale, ou AGI. Mythe ou réalité ?

Aujourd’hui il n’y a aucun consensus sur le sujet même chez les experts donc à chacun de se faire sa religion.

Sam Altman (OpenAI) ou Demis Hassabis (DeepMind) on parle d’un horizon de 0 à 10 ans (Sam Altman lowers the bar for AGI), pour Yann LeCun (Meta) on parle de 20 à 50 ans et d’autres nous disent que c’est une chimère.

Altman a d’ailleurs rétropédalé sur le sujet dernièrement (ChatGPT : Sam Altman demande de se calmer sur l’IA générale) : « Nous n’allons pas déployer l’AGI le mois prochain, et nous ne l’avons pas non plus construit. Nous avons des choses très cool pour vous, mais détendez-vous et réduisez vos attentes par 100 ! »

Mais derrière le discours sur le sujet il n’y a pas qu’un état des lieux des avancées technologiques : il y a avant tout une communication marketing qui parle au marché (un peu) et aux investisseurs (beaucoup). Dit autrement plus on a besoin de cash plus on annonce que la fin du tunnel est proche.

Mais sans AGI le remplacement généralisé de l’Homme par l’IA reste un mythe.

Conclusion

Oui l’IA remplacera des humains et c’est parfois une très bonne chose. Quant à savoir si elle les remplacera tous ou presque on peut poser la question différemment.

Est-ce possible ? Très certainement.

Est-ce probable ? Non à moyen terme et pour ce qui est du long terme on est dans le brouillard total.

D’ailleurs Erik Brynjolfsson ne disait il pars que pour chaque dollar investi dans le machine Learning (The Turing Trap: The Promise & Peril of Human-Like Artificial Intelligence) il faudra dépenser 9 dollars sur le capital humain immatériel ? Cela prouve bien que non seulement ça n’est pas demain que l’IA boutera l’Homme hors de l’entreprise mais en plus qu’il faudra investir pour développer sa singularité.

Personnellement je pense qu’il y a trop de discours anxiogènes sur le sujet (mais demandez vous quels intérêts ils servent) mais qu’il faudra bien sûr transformer le travail et les organisations en profondeur si on ne veut pas que le pire arrive.

Mais peut être le pire est il souhaitable pour certains.

Image : grand remplacement par l’IA de Edaccor via Shutterstock.

Bertrand DUPERRIN
Bertrand DUPERRINhttps://www.duperrin.com
Directeur People & Operations / Ex Directeur Consulting / Au croisement de l'humain, de la technologie et du business / Conférencier / Voyageur compulsif.
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